la reproduction


La reproduction du canari


Une fois la préparation terminée vient la reproduction tant attendue

Comment savoir si c’est le bon moment ? Comme toujours, l’observation vous permettra de répondre à cette question

La femelle commencer à chercher des matériaux pour construire son nid. On la voit avec des plumes dans le bec, ou des morceaux de journal, bout de ficelle, enfin bref, tout ce qui peut traîner à portée de bec. Elle essaie de nicher dans une mangeoire ou à même le sol, devient nerveuse …

Le mâle lui, chante à tue-tête en la regardant et essaye de la rejoindre.

Il est alors grand temps de les réunir !

La construction du nid

On peut employer divers types de nid : plastique, osier, noix de coco, etc. … mais ils doivent avoir la même forme et être suffisamment profond pour que les œufs puissent être couvés et les oisillons réchauffer sans risquer l’écrasement.

C’est principalement la femelle qui va construire le nid, parfois aidée par le male.

Les matériaux seront ceux qu’elle trouvera à sa disposition. Vous pouvez lui mettre de la charpie, des morceaux d’essuie-tout ou toute autre bourre qu’on peut trouver dans le commerce à destination des canaris.

Par contre, il vaut mieux proscrire le coton et la laine. Les griffes y restent accrochées et les conséquences sont diverses : nids renversés, œufs collés ne pouvant éclore, pattes des petits déformées, …

L’insertion du male

Lorsque le couple est ensemble toute l’année, la question ne se pose évidement pas.

Lorsqu’ils sont séparés, mais se connaissent déjà et s’entendent, ils peuvent être réunis dès les premiers signes.

Par contre, si le couple ne se connaît pas, il est préférable d’introduire le mâle dans la cage de la femelle lorsque celle-ci a commencé son nid et vers le soir.

C’est à ce moment-là qu’il y a le plus de chance pour qu’ils s’acceptent.

L’accouplement

La femelle appelle le mâle par de petits cris et pose son ventre sur le perchoir. Il vient se poser sur elle, les pattes sur son dos et avec sa queue, pousse celle de la femelle.

Les plumes autour du cloaque permettront d’assurer une bonne fécondation en guidant le sperme.





La fécondation et la ponte

Les oeufs devront être fécondés environ 48h avant la ponte. Ils seront pondus au rythme d'un par jour, tôt le matin.

Le nombre varie entre 3 et 6, rarement plus mais ça arrive !



 
 
 

  














La plupart des femelles ne couvent réellement qu'à partir du 3ème oeuf.


Mais pour s'assurer une éclosion simultanée et éviter ainsi aux derniers-nés de se faire dominer par les aînés, il vaut mieux remplacer les vrais oeufs par des factices et les mettre à couver quand la ponte sera terminée.

 


Le stockage des œufs


Les canaris pondent un œuf par jour et la ponte peut aller de 3 à 6 œufs (rarement plus). Par conséquent la ponte s’étale sur un minimum de 3 jours. De plus certaines femelles font ce qu’on appelle une « pause », c’est-à-dire qu’il n’est pas rare qu’une femelle saute un jour au cours de la ponte, ce qui a pour effet de creuser encore un peu plus l’écart entre la ponte du premier œuf et la ponte du dernier. Cette pause est d’ailleurs souvent un indice d’une ponte importante.

 

Il est donc impératif, si l’on veut avoir des naissances simultanées, de retirer chaque jour les œufs pondus en les remplaçant par un œuf factice (un œuf factice suffit amplement) et de les stocker en attendant la fin de la ponte. Le dernier œuf se reconnaît à sa couleur plus bleue que les œufs précédents.

 

La ponte a lieu généralement entre 7 et 8 heures le matin. Mais il est possible de laisser l’œuf pendant ½ journée sans risque de développement embryonnaire et de le retirer après ce laps de temps. Les éleveurs ayant une activité professionnelle n’étant pas toujours présents lors de la ponte.

 

Lorsque la ponte est finie, on enlève l’œuf factice et l’on remet les vrais œufs à couver. Il est préférable de le faire le matin, ainsi les jeunes écloront ensemble le quatorzième jour dans la matinée. Le fait de les mettre à couver le soir pourrait avoir pour conséquences des naissances nocturnes et la femelle serait alors dans l’incapacité de les aider et de retirer les coquilles vides.

 

Pour en revenir au stockage, voila comment je procède : j’utilise une valise avec tiroirs servant habituellement à stocker visserie et autres accessoires de bricolage. Je remplis chaque tiroir d’alpiste (graine non grasse) et je place les œufs la pointe en bas. Je ne retourne pas les oeufs et les conserve facilement 8-10 jours sans risque de voir leur potentiel de développement embryonnaire altéré. Ce temps de conservation des œufs me permet d’essayer de faire coïncider les naissances sur plusieurs nids et ainsi d’avoir une certaine souplesse dans la répartition des œufs dans les nids et surtout d’avoir des naissances groupées. Il est plus facile de gérer des nids ayant tous des jeunes du même âge que des nids dans lesquels c’est l’anarchie quant à l’age des jeunes. Ceci vaut bien sur pour un élevage conséquent.

 









La couvaison

 

La femelle va couver pendant au moins 13 jours. La chaleur permettra à l’embryon de se développer.

 

Nuit et jour, elle va rester en appui sur ses pattes en ne s’accordant que quelques minutes de pause matin et soir.

Inutile de préciser que c’est plutôt éprouvant, et que c’est pour cela qu’une bonne préparation est essentielle !!

 

Un autre paramètre essentiel au bon développement : l’humidité !

Une hygrométrie de 60% à 70% est préconisée, mais il est souvent difficile de l’obtenir en appartement.

Un taux trop bas entraîne une mortalité dans l’œuf : soit pendant le développement, soit au moment de l’éclosion. L’oisillon tente de percer une coquille trop dure et s’épuise.

Heureusement, les pros ont toujours une astuce : le temps de la couvaison, les nids peuvent être aspergés légèrement (soit la bourre autour du nid, soit le dessous du nid).

Deux jours avant l’éclosion, les œufs peuvent être aspergés directement d’eau tiède.

Et la veille de l’éclosion, donner un bain à la femelle : elle retournera couver en étant encore un peu mouillée.

 

Il existe aussi le test de flottaison : il s’agit de mettre l’œuf dans de l’eau tiède et de voir s’il bouge tout seul. Si oui, l’embryon est en vie et sortira quand il sera prêt !

Ce test doit être très rapide : 15 – 20 secondes, pas plus. L’eau ne doit pas être trop froide ni trop chaude pour éviter un choc thermique au fœtus (environ 35°).


L’évolution de l’embryon et le mirage

 

Un embryon de canari se développe en 13 jours.






Au bout de 5 ou 6 jours, on commence déjà par apercevoir les vaisseaux sanguins par transparence.

C’est à ce moment qu’il est important de mirer les œufs pour vérifier qu’ils sont bien fécondés. En effet, s’ils sont « clairs », il vaut mieux retirer le nid et laisser la femelle se reposer pour un nouvel essai (repos d’une semaine environ).

 

Le mirage se fait sans manipulation à l’aide d’un stylo lampe adéquat.










L’éclosion

 

Le futur oisillon est pourvu d’une pointe sur son bec qui lui permet de percer la coquille. Il la perdra tout de suite après sa naissance.

Tout d’abord, un petit trou, puis la coquille se fend et il sort de là en poussant avec ses pattes minuscules.

La mère s’occupera de sortir la coquille du nid.










L’évolution des jeunes

 

Début de couvée

 

J +1

 

J +2

 

J +4

 


J +7

 

 

J +10

 

 

 

J +12

 

J +14




J +19




Le baguage

 

Une bague permet d’identifier un oiseau, c’est sa carte d’identité.

 

Comment baguer vos canaris ?

 

1ère étape

Enfiler les trois doigts de devant dans le trou de la bague. (Il est toujours préférable de mouiller les doigts soit avec la salive soit avec un peu d’huile, de façon à coller les doigts et permettre un bon coulissage de la bague).

 

2ème étape

Remonter la bague le long du tibia, pouce retourné vers le haut de la patte

 

3ème étape 

Continuer à remonter jusqu’à ce que le pousse soit passé, ensuite le dégager avec la pointe d’un cure-dent ou à l’aide d’un petit trombone déplié.

 

Précaution : Ne jamais forcer pour passer la bague sur le tarse de façon à ne pas l’endommager, ce qui occasionnerait des lésions irréversibles (patte tordue, doigt arraché,...). Il vaut mieux baguer une journée trop tôt que trop tard !!














Le deuxième tour

 

Lorsque les petits ont une quinzaine de jours, la mère montre à nouveau des envies de nicher.

Pour bien faire, le premier nid peut être descendu vers le fond de la cage et un second nid propre le remplacera.

La mère commencera sa construction tout en s’occupant des premiers jeunes, secondée par le père.

Attention au picage !!!

 

 

Le picage

 

Sous le terme de picage on parle de l’arrachement des plumes par les canaris eux-mêmes ou par leur congénères.

 

Il ne s’agit pas, en l’occurrence, d’une maladie, mais plutôt d’habitudes vicieuses contractées par des oiseaux de santé délicate ou dont la résistance a été amoindrie soit par une infection antérieure (entérite, diphtérie, maladie du foie, anémie…), soit par des parasites internes ou externes.

 

Il est à noter que c’est en période de mue et principalement chez les jeunes oiseaux que ce problème est le plus souvent constaté.

 

Elle est due au confinement des sujets atteints, confinement indubitable dans les couveuses, les batteries et moins net mais réel dans les petites volières situées dans des endroits sombres et mal aérés. En effet, le surpeuplement est une des causes du picage.

  Les oiseaux carencés « piquent » leurs voisins et ces derniers ne tardent pas à imiter leur geste néfaste ; aussi le picage doit-il être énergiquement combattu non seulement par isolement des oiseaux concernés, mais aussi par l’adjonction à la ration des éléments nutritifs que les oiseaux cherchent à trouver sur leurs congénères, et enfin par l’octroi, si possible, de grands espaces ensoleillés.

 

Les nombreuses constatations effectuées permettent d’affirmer que cette affection a pour cause principale une alimentation défectueuse ou irrationnelle.

 

Il s’agit parfois d’une carence en matières protéiques qui disparaît lorsqu’on distribue aux oiseaux une nourriture suffisante en protéines ; plus fréquemment on a affaire à une carence minérale que l’administration de calcium sous forme de grit ou de coquilles d’huîtres, et surtout d’huile de foie de morue ne tarde pas à vaincre.

 

Quelle que soit l’origine des troubles, il conviendra :

• D’isoler les oiseaux atteints.

• De désinfecter les plaies par lavage à l’eau oxygénée, ou, de préférence, à l’eau bouillie, ou encore avec un désinfectant comme la Bétadine. Toute fois l’utilisation de ne devra pas être utilisée sur des jeunes oiseaux dont la mue est avancée et qui pourrait voir leur plumes teintées et ainsi compromettre leur exposition en concours..

• De donner aux oiseaux l’air et surtout le soleil si nécessaire à leur bien-être.

• De varier le régime alimentaire (pâtées à l’œuf, à la navette germée, à l’huile de foie de morue, etc.) placer dans les cages ou volières un os de seiche et une pierre à picorer.

• De donner une fois par semaine un complément en vitamine D3 qui permet de fixer le calcium, cette vitamine est disponible dans le commerce en solution aqueuse comme vithalet des laboratoires ORNIS;

• De ne pas négliger non plus l’apport en vitamines du groupe B présentes dans le concombre par exemple.

 

 

La mère déplume ses petits ! Que faire ?

 

Entre le seizième et le dix-huitième jour suivant leur naissance, les jeunes oiseaux ont revêtu leur livrée de plumes et sont prêts à l’envol. Leur mère, déjà, commence à manifester son intention de bâtir un nouveau nid. Elle oblige les jeunes à évacuer le nid, en s’y roulant elle-même et en le retournant, comme pour le secouer afin d’en chasser les poussières et utiliser les matériaux anciens pour refaire un nouveau nid : non contente de cela, certaines femelles arrachent le duvet recouvrant le dos et le poitrine des jeunes afin de garnir l’intérieur du nid.

 

Si l’on n’intervient pas à temps, les jeunes rapidement dénudés sont voués à la mort par refroidissement. L’éleveur averti, pour pallier cet inconvénient, a soin, lorsque les petits oiseaux sont prêts à quitter leur nid, de placer dans la cage, à l’extrémité opposée, un nid propre avec tout le matériel nécessaire à sa confection, ou ,si la cage ne permet pas l’ajout d’un nouveau nid, de placer de la charpie à disposition de façon à détourner l’attention de la femelle piqueuse…

 

Si malgré les précautions ainsi prises, la mère commence à « tirer » les plumes des jeunes, il faut aussitôt mettre une séparation grillagée entre elle et eux, le nid étant placé près de la séparation afin que la mère puisse donner la becquée à travers les grilles si elle est seule à élever les jeunes.

Par contre, si le mâle est avec elle, il faudra le laisser avec les petits qu’il pourra continuer à élever, étant entendu d’ailleurs que le nid étant amarré près de la séparation, la mère pourra continuer accessoirement son rôle de nourrice jusqu’en général la ponte du troisième œuf où elle se remet à couver.

 

Il faut évidemment que le père nourricier soit, jusqu’à la ponte du premier œuf, mis quelques minutes chaque matin avec sa femelle.

 

Lorsque l’acte de fécondation s’est produit, on remet le mâle avec les petits.

Il est à noter que le fait de déplumer avec acharnement les jeunes constitue un vice rédhibitoire héréditaire et qu’il sera nécessaire à chaque couvée de surveiller ces femelles attentivement.

Il est aussi important de préciser qu’une femelle non piqueuse une année peut le devenir l’année suivante, phénomène causé par un manque d’anticipation de l’éleveur qui ne s’est pas forcément aperçu de l’empressement de sa femelle à reconstruire un nouveau nid.

Certaines femelles pratiquent même l'auto picage, c'est-à-dire qu'elles s'arrachent leurs propres plumes pour confectionner un nid en l'absence de matériaux. Qu'elles soient seules ou en couple ne change rien... le stimulus hormonal étant à son maximum en été, rien ne peut freiner un tel comportement. Seule la diminution de la durée du jour calmera cette ardeur et permettra à ces femelles d'aborder la période de la mue dans de bonnes conditions... Il est donc important, tout comme dans le processus de la mue, de veiller à bien respecter un éclairage se rapprochant au maximum de la durée de la lumière naturelle.

 

Pour ces comportements difficilement contrôlables, il est possible d'utiliser des artifices, comme accrocher des morceaux de ficelle dans la cage par exemple, ou encore une branche de millet blanc renouvelée régulièrement, de façon à les distraire et ainsi éviter des automutilations...

 

L’élevage n’est pas une science exacte et chaque nouvelle couvée est particulière.

 

Astuce

Pour anticiper ce problème, un ficelle de 10 à 15 cm de chanvre attachée à la cage, évite la mère ainsi que les jeunes déjà sevré d'arracher les plumes.

Une autre astuce est de placer de la charpie ou de la ouate dans un coin de la cage.

 

 

 



Le sevrage

 

Passé le premier mois de vie, nos petits protégés commencent à voler de leurs propres ailes. Mais tout n’est pas gagné pour eux. Ils vont devoir apprendre à manger seuls et ces quelques semaines vont être déterminantes pour le reste de leur vie. C’est à ce moment-là qu’ils sont les plus fragiles et surtout qu’ils construisent leur corps et l’éleveur se doit de les aider au mieux.

 

Extrait du livre « Les canaris » de G.SMET (Edition 1937), partie traitant des graines données lors du sevrage en plus de la pâtée :

 

Pendant 2 mois en partant de l’éclosion, on doit donner aux jeunes :

  • de la navette cuite
  • de la graine d’oeillette
  • des graines moulues (ou écrasés ou pilon)
  • du gruau d’avoine
  • du chènevis écrasé

Au troisième mois, petit à petit, ajoutez dans leurs mangeoires de la graine non moulue, alpiste, navette, chènevis, gruau d’avoine décortiqué, ensuite de la graine de lin et de la graine de santé. N’allez pas trop vite afin que votre alimentation bien réglée donne à vos jeunes oiseaux un bon estomac.

Evitez de donner trop tôt à vos jeunes du chènevis, du gruau et des petites graines, ils s’en trouvent quelques unes qui sont très dures pour un jeune oiseau et il pourrait se déformer le bec si ces graines lui étaient données trop tôt.

Réclamez à votre grainetier de l’avoine décortiquée elle est excellent pour les jeunes.


Pour finir


N’oubliez jamais les qualités essentielles que doit avoir tout éleveur : la PATIENCE et savoir OBSERVER.

Le rôle d’un éleveur est de s’assurer que ses oiseaux vivent dans un environnement propre et sain, et qu’ils ne manquent de rien pour vivre.

Tout ce que vous avez lu ci-dessus devrait vous y aider, mais avant tout, observez vos oiseaux ! Car après tout, ce sont eux qui nous en apprennent le plus.


Bonne saison de repro .

 

 
 
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